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  • Publication publiée :31/08/2015
  • Temps de lecture :8 min de lecture
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Faites votre marché sur la route d’Holguin à Baracoa

Après avoir séjourné à Holguin, vous décidez d’aller à Baracoa.  Vous avez la possibilité de vous y rendre directement en taxi privé, vieille américaine ou Jeep, il n’y a pas de ceinture de sécurité et les chauffeurs n’ont pas peur de la vitesse, pas de clim, seulement les vitres baissées apportent un peu de frais, le prix sera à définir avant le départ. Vous pourrez en consulter plusieurs, ils n’appliquent pas tous les mêmes tarifs. Il peut vous en coûter environ 80 cuc par personne.

Le second choix, celui que je préfère, est de prendre une vieille Jeep collective, ces voitures sont précieuses pour les cubains et s’achètent très cher. Comptez environ 40 cuc par personne jusqu’à Moa.

Une fois parvenu au terminus de Moa, un endroit sans repères au bout d’un petit chemin, demandez à haute voix qui est la dernière personne arrivée pour aller à Baracoa ” la ultima persona ?” cela vous permettra, sans perdre votre place, d’aller prendre un rafraîchissement à la caféteria de presque en face en centre-ville, et vous dégourdir un peu les jambes car vous devrez attendre qu’une autre voiture collective fasse son plein de voyageurs pour repartir vers Baracoa, et cela peut durer très longtemps. On vous demandera environ 10/15cuc par personne.

Si vous souhaitez découvrir la ville de Moa, vous imprégner de son ambiance, grignoter dans quelques paladares ou petites gargottes qui ne manquent pas, alors prévoyez de réserver une chambre au seul hôtel de Moa : l’Izlazul Miraflorès, charmant avec piscine et balcons aux chambres donnant sur une cour intérieure. Il y a des mini-bus en monnaie locale qui vous y déposeront, n’hésitez pas à demander, tout le monde connaît, les cubains adorent rendre service

Hôtel  Izlazul Miraflores

Entre Holguin et Moa, la route est correcte, le paysage très beau, les maisons typiques. Avec un peu de chance, vous arriverez au premier but de votre voyage en trois heures, tout dépendra si votre chauffeur aura des achats à faire ou des livraisons à effectuer ou rendre visite à la famille sur le chemin. Vous pourrez aussi lui demander de s’arrêter devant une des nombreuses guitounes bordant les rues où s’offrent à l’envie et selon les saisons, ananas (10/15 pesos) mandarines (25 pesos les 30) mangues (20 pesos le seau) bananes (1 peso les 2) papayes, pastèques, citrons verts….. tout juste cueillis, la partie orientale de l’ile est particulièrement riche en fruits et légumes.

Marché sur la route

bananes, poires cubaines, citrons verts, ananas, une balance cubaine et goyaves dans des corbeilles faites avec des feuilles de bananier.

Vous pourrez demander des poses pipi, votre chauffeur connaît toujours une famille chez qui vous pourrez aller sans problèmes et s’il ne connaît  pas c’est pareil, les toilettes publiques n’existant pas et la difficulté de trouver un endroit adapté, poussent les cubains à beaucoup de solidarité. Ayez, par contre, toujours du papier toilette avec vous, cela aussi est rare et coûte très cher, ne le jetez pas dans la cuvette, il y a un petit seau prévu à cet usage. Partout dans Cuba les canalisations sont trop étroites… Un seau rempli d’eau à côté des w.c. vous permettra de “tirer la chasse”.

En sortant de Moa, vous traverserez un paysage désolé, abîmé par les retombées issues des cheminées des fabriques de Nickel qui font vivre des milliers de personnes, puis la nature se verdit de nouveau laissant place à une végétation luxuriante et des paysages de rêve.

Le chemin est long, les ornières géantes n’autorisent par endroits qu’une allure au pas, mais le regard est absorbé par un paysage magnifique. A mi-chemin, se trouve une source d’eau pure et fraîche à laquelle beaucoup de voyageurs s’arrêtent pour faire le plein de leur bouteille et se désaltérer, les locaux y viennent remplir des seaux, l’eau courante n’étant pas arrivée jusqu’à eux. On peut demander à faire une pose discrète et boire. Avant d’arriver à Baracoa, se trouve la plage de Maguana où les cubains aiment passer une journée rafraîchissante loin de la fournaise des villes, cette plage est ombragée et on pique-nique au milieu des poules et des cochons noirs bien gras qui se rassasient des restes des repas.

Sur la route il vous arrivera de rencontrer des vendeurs de friandises en forme de cônes,(10 pesos) faits de feuilles de bananier et remplis de pulpe de noix de coco, ainsi que des tablettes de chocolat (25 pesos) très bon ” faits maison” ces produits sont délicieux, sucrés bien sur, mais idéaux pour un petit creux et sans risque pour la santé.

Baracoa fait penser à une station balnéaire, calme, propre, l’air y est doux, la vie nonchalante, la longue promenade sur le Malecon surplombant la mer est une pure merveille avec d’un côté ses vieilles maisons typiques, colorées et de l’autre, l’eau aux couleurs changeantes selon le ciel qui s’y réfléchit.

Au loin, Baracoa et son malecon

Par Maryse de Nantes